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CROSS FI'IT : retour d'expérience de Guillaume Machin et Stéphane Boussogne

Un programme de formation en faveur de l’hybridation de l'Audit

L'auditeur du futur : un auditeur financier ET systèmes d'information ?

L’hybridation des métiers de l’Audit et de l’Audit IT est la résultante des opportunités technologiques que nous connaissons aujourd’hui, à la fois croissantes et disruptives.
Ces changements affectent l’ensemble de la société et plus particulièrement la profession d’auditeur.

L’ensemble des activités et opérations de nos clients est désormais géré au sein de systèmes informatiques, qui servent de base à la production des états comptables et financiers dont nous assurons la revue pour les besoins du commissariat aux comptes.
Dans ce contexte, nous avons d’un côté la fiabilité de l’information financière qui repose de plus en plus sur des systèmes d’information avec des écritures comptables automatisées et d’un autre coté l’environnement IT en général qui devient une zone de préoccupation croissante pour les Directions Générales.
Aujourd’hui, chez la quasi-totalité de nos grands clients, les sujets de cyber-attaque ou de risque de défaillance SI font partie des top risques de la cartographie des risques.

En conséquence, en tant qu’auditeur, la revue de ces systèmes est primordiale dans notre démarche de contrôle et se doit d’être pleinement intégrée à notre stratégie d’audit.
La pertinence du travail des auditeurs nécessite donc des connaissances/compétence IT, c’est la nécessaire l’hybridation des métiers de l’Audit et de l’Audit IT.
En ce sens, les équipes d’Audit IT qui pouvaient être perçues comme une population de spécialistes œuvrant sur des sujets de « niche » par le passé, se trouvent désormais pleinement intégrées aux équipes d’Audit financier, pour lesquelles elles deviennent un vecteur d’efficacité.

La frontière entre les enjeux IT et financiers est de plus en plus tenue et on peut facilement imaginer que dans quelques années on ne parlera plus d’auditeur IT et financier, mais simplement d’auditeur tout court, disposant de cette double capacité.

Quelle place pour les nouvelles technologies dans l'Audit ?

Les nouvelles possibilités induites par le big data, la blockchain et la RPA trouvent une application directe et concrète dans nos métiers.

Ces nouvelles technologies bousculent totalement nos façons de travailler et nous offrent des leviers pour améliorer la qualité de nos audits et faire face aux exigences croissantes des régulateurs.

  1. Le premier apport est tout d’abord celui offert par le traitement des données en masse : nos travaux couvrent désormais l’exhaustivité des opérations de nos clients sur l’exercice audité et ne se limitent plus à des travaux manuels sur base d’échantillons. Nous sommes donc bien plus pertinents dans la détection d’anomalies et de schémas atypiques.
  2. Le second avantage réside dans le temps gagné grâce à l’automatisation de nos contrôles et analyses, permettant de consacrer davantage de temps aux tâches portant plus de valeur ajoutée.
  3. Enfin, le dernier apport réside dans la temporalité : historiquement nos diligences permettaient un contrôle a postériori, c’est-à-dire de manière rétrospective à un instant t, désormais nous sommes de plus en plus en capacité d’avoir des approches prospectives voire prédictives.

Comment s’est déroulée la formation CROSS FI’IT ?

Elle s'articule en 2 étapes : une première étape dédiée à l’apprentissage d’un bagage de connaissances IT, une seconde étape de mise en application sur une mission, afin de pouvoir appliquer les savoirs préalablement acquis.

Le principal apport du programme CROSS FI’IT réside dans l’amélioration de la synergie entre les équipes d’Audit IT et financier, avec certes une sensibilisation aux enjeux IT comme leitmotiv, mais il permet également aux auditeurs IT de mieux cerner les enjeux opérationnels et métiers de nos clients.

Cette formation a été très efficace pour disposer d’un bagage technique aujourd’hui primordial pour apprécier la pertinence de nos approches d’audit dont le volet IT est un élément indispensable.

Nous avons mis en pratique les enseignements acquis dans le cadre du programme sur un des dossiers que nous avions en commun et qui est un acteur majeur du secteur du luxe.
Guillaume a été impliqué sur l’ensemble des étapes de l’Audit IT, depuis la participation aux réunions de lancement, l’extraction des données nécessaires à la conduite de nos travaux, l’analyse des données et des justificatifs fournis par le client, jusqu’à la réunion de restitution.

Il a pu appréhender l’ensemble des grandes étapes d’un Audit IT et mener une réflexion sur l’impact de nos travaux informatiques sur l’approche d’Audit plus globale.

Comment avez-vous organisé votre duo ?

Nous nous sommes organisés comme une véritable équipe d’audit en faisant fi des grades de chacun.

Guillaume a été impliqué de la même manière que n’importe quel membre de l’équipe afin de pouvoir prendre la pleine mesure des travaux réalisés.
L’Audit s’étant étalé sur 2 semaines, nous avons pu faire des points réguliers sur ses éventuels questions ou étonnements.